Interview d’un taxidermiste

Les élèves de la classe de CM1D ont visité le  Muséum d’histoires naturelles et ont eu la chance de rencontré un taxidermiste.Voici l’interview qu’ils ont réalisée:

Depuis quand faites-vous ce métier ?

Depuis l’année 2000, donc ça fait 12 ans maintenant !

Est-ce que c’est un métier difficile ?

Oui, il faut savoir coudre, être fort en maths, en anglais et en français.

 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Avant je m’occupais des animaux vivants. La seule possibilité de me reconvertir c’était avec les animaux morts.

 

Aimez-vous votre travail ? Et si oui pourquoi ?

Oui. Car sinon je ne le ferais pas. J’aime bien couper et découper même si parfois c’est dégoutant. Par exemple, il y a 2 semaines j’ai découpé un cachalot pigmé et il y avait 40 litres de sang. Donc il y avait du sang partout !

 

Que faut-il faire pour devenir taxidermiste ?

Il faut au minimum avoir le bac. Il faut être fort en sciences naturelles. Il faut aussi aimer les animaux car il faut d’abord étudier les animaux vivants avant de travailler sur les animaux morts.

Êtes-vous triste lorsque vous naturalisez les animaux ?

Non, parce qu’ils sont déjà morts !

 

Qu’est-ce que vous laissez à l’intérieur de l’animal ?

Il y a trois étapes : le dépouillage, le nettoyage et le montage. D’abord on enlève tout ce qui est putrescible et on ne laisse que la peau et les os.  Puis on fait des bains tannants pour que la peau ne pourrisse pas. C’est comme pour les vestes en cuir. Ensuite on met l’armature qui est en fil de fer.

 

Où mettez-vous les os de l’animal ?

Pour les oiseaux on garde les os des ailes et des pattes et pour les mammifères on ne garde que les pattes. Sinon tout le reste, on le jette. Parfois on garde tout le squelette pour remonter un squelette comme pour le dodo dans la vitrine.

 

Comment faites-vous pour fermer l’animal sans laisser de traces ? 

On fait un point de couture en passant par l’intérieur et en faisant des huit.

 

Est-ce que vous découvrez encore de nouvelles espèces à naturaliser?

Oui. Par exemple, demain j’empaillerai un pétrel noir. Des pétrels noirs il n’y en a que quelques uns dans le monde. Après je vais avoir des manchots qui viennent des Terres Australes en avril.

 

Comment faites-vous pour enlever ce qui est à l’intérieur de l’animal ? Quels outils utilisez-vous ?

J’ai plusieurs ustensiles. Il y a des scalpels, des bruxels, ce sont des petites pinces, des ciseaux.. Je fais une incision et j’enlève tout en un seul morceau.. Normalement il n’y a pas de sang.

 

Où se trouve l’autruche qui était là il y a quelques temps ?

Elle est dans la réserve. On a un magasin où on stock tous les animaux. Il y en a environ 5000. Lorsqu’on fait une exposition, la directrice va faire son marché. Comme dans un supermarché, il y a des rayons.

 

Quel est le plus grand animal que vous avez naturalisé ?

Un crocodile

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