Lettre de la psychologue 17/06/2020

Chers parents,

C’est officiel, la rentrée est pour le 22 juin.

Et si votre enfant avait des appréhensions à revenir à l’Ecole ?

Le Syndrome de la Cabane ou syndrome de l’escargot

C’est quoi le syndrome de la cabane ?

Comment lorsque l’on se sent bien chez soi pourrait-on avoir envie d’aller à l’extérieur ?

Comment lorsque l’on se sent bien dans sa coquille vouloir en sortir ?

Comment en effet dans cette période de confinement que nous avons vécus, comment sortir d’un espace où l’on se sentait en sécurité pour maintenant aller vers l’extérieur, vers les autres ?

Comment en effet d’une période d’isolement qui a pu être angoissante où chacun s’est interrogé sur sa propre santé et celles des nos proches, comment reprendre nos activités ? Et comment mon enfant va-t-il reprendre l’école ? Sans doute avez vous des inquiétudes. Votre enfant probablement aussi.

 Mon enfant ne veut plus sortir de la maison…

 Les angoisses suscitées par la situation de confinement peuvent se retrouver dans l’après confinement.

Comment cela se manifeste ?

  • Le stress, les crises de panique
  • Le manque de motivation, l’irritabilité, la colère, la dépression
  • Les troubles du sommeil
  • Les somatisations (maux de ventre, envie de vomir…)
  • Le manque d’appétit ou au contraire l’envie de manger ou de grignoter en permanence.

Quelle attitude avoir si votre enfant a peur de retourner à l’école ?

 

  • Expliquer lui ce qui va se passer. Si vous n’avez pas suffisamment d’informations, n’hésitez pas à contacter l’école pour vous rassurer en tant que parents.
  • Il ne s’est pas rien passé. Il y aura en effet certaines règles à respecter. Il est nécessaire d’en parler avec votre enfant.
  • Amener votre enfant à l’extérieur. Soyez en tant qu’adulte suffisamment serein pour qu’il comprenne qu’il n’a rien à craindre.
  • On peut en tant qu’adulte avoir des émotions. Il est important de les exprimer pour que votre enfant se sente capable de faire la même chose. Mieux vaut parler de ce que l’on ressent plutôt que de le laisser imaginer quelque chose qui n’existe pas.
  • Limiter les expositions aux médias qui distillent des informations anxiogènes.
  • Un peu de souplesse dans les gestes barrières…Le lavage des mains est certes la première mesure d’hygiène qui tombe sous le sens. Evitons cependant que cela ne devienne un trouble obsessionnel.

La reprise de l’école le plus tôt possible est un bon moyen pour que ce syndrome ne perdure pas.

Dites lui que vous avez confiance, qu’il va retrouver son enseignant.e, ses camarades, tout ce qui constitue une joie pour lui d’ « être avec les autres ».

Si toutefois les symptômes perdurent, n’hésitez pas à prendre contact avec la psychologue de l’école ou votre médecin.

Je reste à votre disposition pour un rendez-vous si nécessaire.

Tout comme je serai dans les jours à venir à disposition des enseignants, s’il y a besoin de mettre en place des groupes de paroles (ceux-ci se feront nécessairement avec l’accord des parents).

Valérie RULLAUD
Psychologue EN

RASED Circonscription de St LOUIS

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