“Devenir écolier, c’est quitter le monde privé, sa maison et ses parents pour accéder à un statut social. En effet, « la socialisation naît de cette capacité à se soumettre aux lois de l’école sans renoncer à la personne privée. »

Bonjour,

Dans le cadre de ses missions de prévention, le RASED (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), accompagne la première rentrée des élèves de petite section et leur famille.

En effet, l’entrée en petite section est une étape importante dans la vie d’un enfant. Elle signe sa première expérience avec le monde scolaire. Cette première rentrée peut parfois générer des tensions et des angoisses difficiles à surmonter mais, également la maîtrise des repères d’un nouveau lieu : l’école.

Pour que la première entrée à l’école maternelle ne soit pas significative de rupture, il est nécessaire d’accompagner l’enfant à vivre au mieux cette nouvelle séparation et à s’engager dans les apprentissages.

À l’école maternelle Georges Besson (comme dans beaucoup d’écoles maternelles), lors de la première rentrée, il est parfois des difficultés et des obstacles que l’enfant, la famille ou encore l’école se doivent de surmonter pour accompagner au mieux l’enfant dans son métier d’élève.

L’entrée à l’école est une expérience difficile. Pour une bonne adaptation, les conditions d’accueil sont très importantes. La séparation doit être aménagée de façon à répondre aux besoins des tout-petits. Il s’agit de transformer la rupture en séparation pour assurer le développement de l’enfant à travers la scolarité et ainsi accompagner l’enfant et sa famille afin d’apaiser l’angoisse de séparation.

En effet, l’impossibilité de se séparer est due en grande partie à l’incapacité pour l’enfant de se représenter le parent en son absence. Cette difficulté à avoir une activité de représentation et de symbolisation risque de gêner l’entrée dans les apprentissages.

A l’école, tout s’apprend et le premier apprentissage c’est de se séparer de ses parents, de « sa mère ». Ceci nécessite un travail avec les parents dès l’inscription de l’enfant  (une séparation n’est pas un abandon.) La séparation fait partie intégrante du développement, elle permet de grandir, c’est une expérience de maturation pour l’enfant : une maturation affective en premier lieu, mais qui aura des effets sur le développement cognitif et social de l’enfant.

Cathy CULIN, Enseignante spécialisée de l’aide à dominante relationnelle                      RASED – IEN Tampon 2