RASED

Chers Parents,

Nous sommes les membres du RASED, le Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté. Nous intervenons sur toutes les écoles de Petite-île et certains d’entre vous nous connaissent déjà.

Madame MOULRON (psychologue), Madame COUPAMA (remédiation pédagogique) et Madame FRANCOMME (remédiation relationnelle), vous proposons quelques pistes pour vivre au mieux cette période difficile de confinement. Nous mettrons à jour cette rubrique le plus régulièrement possible. Bien évidemment, nous restons joignable par le biais de nos adresses électroniques. N’hésitez pas à prendre contact avec nous, pour un RDV téléphonique ou pour nous faire part de questions.

Mme MOULRON : frederique.moulron@ac-reunion

Mme FRANCOMME : Marie-Reine.Etheve@ac-reunion.fr

Mme COUPAMA : stephanie.coupama@ac-reunion.fr

En ces moments difficiles, nous tenons à maintenir le lien avec les enseignants, les parents, les élèves et être un soutien si le besoin s’en fait sentir.

Cette période est un changement, un bouleversement dans nos quotidiens et il n’est pas toujours facile de s’en sortir au jour le jour : école à la maison, entretien de la maison, cuisine, enfermement, manque de mouvement, isolement, télétravail pour certains d’entre vous, le travail pour d’autres, ….

La continuité pédagogique est là, et tous les enseignants se sont engagés dans ce travail au service des élèves. Que vous puissiez accompagner votre enfant , c’est l’idéal mais n’oublions pas de préserver les relations familiales et les rendre les plus harmonieuses, dans la mesure du possible.

Essayer de mettre en place un emploi du temps de la journée. Cela permettra a tout le monde de savoir ce qu’il fait, de ritualiser les journées, de mettre du rythme (des moments où on bouge, où on joue, où on se repose). Bien évidemment, les écarts sont possibles !

Pensez à faire du travail scolaire un plaisir ou en tout cas, pas un calvaire :  l’enfant peut avoir  des difficultés devant la consigne, la tâche, avoir peur ne pas pouvoir tout faire, …, ou tout simplement ne pas vouloir travailler.

Si c’est difficile pour lui, simplifiez, expliquez de plusieurs manières, donnez des exemples , ou passez à autre chose, surtout si cela vous énerve.

N’hésitez pas à faire des pauses, récréation (activités libres), à faire de petites plages horaires de travail. Parfois travailler le matin peut être suffisant, la seconde partie de l’après-midi est aussi un moment où l’enfant peut être disponible pour les apprentissages.

 

Les enfants plus grands peuvent également faire lire les plus jeunes, si vous, il vous faut du temps pour cuisiner par exemple.

N’hésitez pas à prévoir un temps pour vous, adulte : il est nécessaire pour votre santé mentale !

Ne cherchez pas à rentabiliser chaque minute de la vie de votre enfant en confinement : il a  le droit de jouer, de rêver, de ne rien faire. S’il s’ennuie, c’est bien pour développer sa créativité.

L’enfant a besoin de rire, de faire du bruit, de bouger :

 Lâchez prise et acceptez ces moments d’« excitation ». C’est peut être aussi le moment de revoir certains interdits et de voir à la baisse certaines exigences habituelles. Si vous ne lâchez pas sur certains aspects, le confinement peut devenir un enfer. Il y peut y avoir des tensions et des conflits, c’est normal. Concentrez-vous sur un petit nombre de règles importantes. Ne vous battez pas sur tout en ce moment.  Si on prend le dîner sur la table basse, ce n’est pas grave.

 Les règles doivent être concises et adaptées à l’âge de votre enfant, car plus la règle sera longue, moins il la retiendra. Et plus il y en aura, moins il les respectera. À vous d’en discuter entre adultes pour avoir le même discours face à l’enfant.

Ce ne sont pas quelques semaines de sauts sur le canapé, de pique-niques dans le salon qui auront un impact sur le développement ou le savoir-vivre futur de votre enfant. Par contre l’impatience ou l’irritabilité d’un parent dépassé par les événements pourrait avoir un impact plus négatif. Le tout est d’éviter d’être « à bout ». Et après l’excitation, pour retrouver le calme : respirer, souffler, chanter, isoler et s’isoler, si besoin.

 

L’enfant a également besoin de contacts avec ses parents: n’oubliez pas les câlins, les portages pour les plus petits pour être avec eux physiquement.

 

  L’enfant a besoin d’écoute. Il peut avoir peur pour mamie, être triste de ne plus voir les proches, avoir peur de la maladie,  avoir peur de ne pas réussir les nouveaux exercices envoyés par l’enseignant-e… En ce moment la situation est déjà anxiogène (toutes ces images vues à la télévision, …), parlez avec lui, répondez à ses questions avec des mots simples.

 

  Pensez à une activité physique organisée. Il est possible de faire un petit trajet autour de la maison, de l’immeuble. (on peut varier les déplacements : sautant sur un pied, les deux, en alternant course et marche, en dribblant avec un ballon, …). Pour les familles qui disposent d’un jardin, pensez à des parcours : passer sous la chaise, grimper sur le muret, faire la course… . Les parcours en intérieur sont également possibles. Apprenez à jongler avec des chaussettes !

  Donnez à chacun son moment privilégié avec le parent. Lire avec Axel, pendant que Amélie joue au légo…

 

  Pensez à des activités plaisir : les poupées, les voitures, les légos, les jeux de société, le vélo quand c’est possible, la corde à sauter,  faire de la pâtisserie, regarder ensemble un dessin animé, dessiner, peindre, faire un gâteau de boue…

 

En dehors de son travail scolaire, l’enfant peut participer à la vie pratique de la maison, (mettre la table, ranger sa chambre, plier et trier les vêtements). L’entretien de la maison, la cuisine, le bricolage sont aussi des apprentissages de la vie où on peut évoquer des notions scolaires. Cela va vous libérer un peu et développer l’autonomie et la confiance en soi de vos enfants.

 

            N’hésitez pas à prendre contact avec nous, nous répondrons dans la mesure du possible à vos interrogations  et vos inquiétudes.

Prenez soin de vous. À bientôt.

L’équipe du Réseau d’Aide  

 

 

 

 

Des informations qui peuvent servir !

 

Quelques tâches à partager ! Quelques exemples

 

 

Le mouvement, un besoin fondamental pour la santé des enfants

Importance d’intégrer une grande variété de mouvements dans le quotidien de nos enfants. Vos enfants ont besoin de bouger,  alors comment les aider à dépenser leur énergie malgré le confinement :

  1. Séance de yoga
  2. Une séance de Gym
  3. Un parcours sportif
  4. Croco Saut : disposer des coussins sur le sol en forme de cercle partant du canapé. l’enfant doit sauter du canapé au 1er coussin, puis au 2nd etc. jusqu’à revenir au canapé sans toucher directement le sol (qui est de l’eau où nagent des crocodiles un brin affamés!).
  5. Ranger en musique : quand on chante et on danse tout devient plus facile, même le rangement !
  6. Apprendre à jongler : utiliser des chaussettes en boule par exemple.
  7. Air musique : jouer d’un instrument de musique sans instrument de musique. Choisir une playlist et faire semblant de jouer comme dans un concert. Ça défoule !
  8. Accro papa/ accro maman : l’adulte reste immobile les bras levés et l’enfant grimpe comme sur un arbre.
  9. Saute tourne. Un joueur en choisit un autre, lance un dé et lui demande de faire autant de saut ou de tour sur lui-même que le chiffre indique.
  10. Cache express : Un objet est caché dans la même pièce ou une autre. Les yeux de l’enfant sont bandés puis il a 2 minutes pour trouver l’objet en utilisant les indications « tu chauffe, c’est froid, … »
  11. Tire Pousse Contact : Cette exercice remplit plusieurs besoins de l’enfant (contact, bouger, jouer, attachement) Le parent et l’enfant se positionnent debout ou sur les genoux, face à face, séparés d’un mètre environ.
  12. Chaque participant avance ses bras horizontalement de façon à ce que les paumes de ses mains touchent celles de l’autre et les doigts s’entrecroisent entre eux.
  13. Une fois ce contact établi, l’enfant indique la marche à suivre avec trois actions principales : “Tirer”, “Pousser” “Contact”.
  14. Pour “Tirer” et “Pousser”, l’enfant doit préciser le degré d’intensité : doucement, fort ou très fort. Ainsi, quand il dit “Pousser très fort”, les deux joueurs doivent se repousser mutuellement le plus fort possible.
    L’action “Contact” permet de suspendre le jeu : chacun reprend sa place en maintenant sa paume collé à l’autre.
  15. À la fin du jeu, faites-vous un câlin pour une bouffée d’ocytocine supplémentaire !
  16. Des mots dans l’espace : Écrivez des mots simples sur des petits bouts de papier. Un joueur en tire un au sort sans le montrer aux autres et l’écrit en l’air avec des lettres énormes comme s’il le faisait avec un stylo sur une feuille géante flottante. Les autres joueurs doivent deviner le mots écrit en l’air le plus vite possible.

 

Les jeux de société et activités ludiques peuvent aider à construire des compétences scolaires. Ils font réfléchir, mettre en place des stratégies . L’enfant est motivé, se sent en confiance, se sent compétent.

 

Voici quelques idées de jeux mathématiques, qui font travailler les additions, mémoriser des résultats :

 

  • Le jeu du Bon débarras :
    But du jeu: Être le premier à se débarrasser de toutes ses cartes
    Matériel : jeu de 52 cartes et 2 dés
    Déroulement : 2 à 4 joueurs + jeu de 52 cartes sans les figures (donc des cartes de 1 à 10). Toutes les cartes sont distribuées. Le premier joueur lance deux dés. On additionne leur valeur. Tous les joueurs cherchent alors à se débarrasser de toutes les façons possibles de cartes qui “font” cette valeur. Par exemple, si les dés ont donné 8, les joueurs peuvent se débarrasser d’une carte 8, mais aussi de deux cartes 6 et 2, de trois cartes 3, 4 et 1 etc… dans ce même tour, les joueurs se débarrassent de toutes leurs combinaisons qui font 8. On relance les dés, jusqu’à ce qu’un joueur se soit débarrassé de toutes ses cartes.

 

  • La grande bataille :
    Se joue comme une bataille, mais au lieu de jouer une carte à la fois on en joue 5 (le gagnant est celui dont la somme des cartes est la plus grande).
    But : Gagner (ramasser) toutes les cartes du jeu.

L’AS a la valeur “1”. Le valet, la dame, le roi se voient attribuer une valeur en points : 11, 12, 13.
Matériel : jeu de 52 cartes
Déroulement : Les cartes sont distribuées comme dans le jeu de Bataille classique. Chaque joueur pose à chaque fois 5 cartes sur la table. C’est le total des points des 5 cartes qui détermine le gagnant.

En cas d’égalité de points (bataille), on posera, comme dans le jeu de Bataille traditionnel, une carte retournée, puis une autre carte, sur une des cartes posées. La plus forte des dernières cartes posées déterminera le gagnant.

Si un joueur n’a plus assez de cartes à poser, les autres joueurs ne joueront pour ce tour que le nombre cartes correspondant.

Variantes : Il est possible de jouer plus ou moins de 5 cartes pour simplifier ou augmenter la difficulté.

La partie se termine lorsqu’un joueur a perdu toutes ses cartes. On compte alors le nombre de points des cartes des autres joueurs.