Pour un enseignement efficace des mathématiques

Bilan de la première rencontre du Projet KA2 Erasmus+ à laquelle à participé Mme COUCHAT de l’école Just Sauveur.

Cette première rencontre s’est déroulée à VASTO (ITALIE) du 16 au 21 février 2015

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16 février (lundi)
Arrivée à l’aéroport de Pescara puis transport en train jusqu’à Vasto.
Après installation je fais connaissance avec les autres partenaires déjà présents. Chacun est alors amené à se présenter puis la coordinatrice du projet Angela nous présente le programme de la semaine, un certain nombre d’informations sur les lieux et le déroulement des journées. Un bilan sera effectué avant chaque diner ainsi que la présentation du lendemain.

17 février (mardi)
08h30. Départ de l’hôtel. Les collègues italiens sont mobilisés et se sont organisés pour gérer les transports. Cela a permis de réduire les frais.
09:00. Réunion dans un centre de formation de la Nuova Direzione Didattica. Ainsi, chaque partenaire est invité à s’assoir à sa place (drapeaux respectifs) autour de table (disposées en « U ») :
• cérémonie d’ouverture. Nous sommes invités à nous présenter ainsi que notre région, notre école.
• courts vœux de la Directrice responsable du projet « Nicoletta Del Re ».
• présentation plus approfondie ensuite des différents participants du projet.
• présentation du projet. Nous revoyons le canevas établi à la base car certaine données devront être aménagées ou annulées.
10:45. Pause-café (organisée par des parents d’élèves).
11h30. Visite de l’école primaire “Peluzzo” et présentation de plusieurs ateliers dans différents niveaux. Nous sommes accueillis par l’ensemble des élèves de cette école par des chants et une danse folklorique. Puis, nous sommes invités à observer une activité d’origami sous différentes formes (manipulation dirigée, exercice sur feuille et vocabulaire). On nous explique alors que les enfants participent depuis le début de l’année à des ateliers réguliers avec pour intérêt l’explication par les élèves mêmes de ce qu’ils font. On note une certaine aisance de l’utilisation du vocabulaire. L’effectif des classes est inférieur à 20 élèves. Ce qui est appréciable. Il s’agit surtout d’élèves de 9-10 ans.
La journée des élèves se terminent à 14h et celles des enseignants à 15h.
Il n’y a pas de service de cantine. La journée commence à 8h30 et une pause vers 12h de 15minutes pour un court encas.
16h00. Visite organisée dans le centre-ville. Il s’agit de présenter le contexte social et historique de la ville. Nombreux monuments historiques, architecture plutôt ancienne (vieilles demeures). La ville est bien entretenue et accueillante. Il n’y a pas de grande foule dans les rues. A cette partie de ville des logements (type petits immeubles) sont construits en périphérie.
Nous découvrons aussi cette période de carnaval, sur les grandes places des enfants qui s’amusent déguisés. Des adultes lancent des confettis.
20h00. Angela nous explique la journée du lendemain et nous avons une heure pour nous préparer car nous sommes attendus pour un diner avec différents enseignants italiens.

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18 février (mercredi)
08h30. Départ de l’hôtel.
09h00. Visite de l’école primaire “Ritucci Chinni”. Nous assistons à l’utilisation des TIC et du TNI pour répondre à un quizz sur les nombres dans l’histoire. L’enseignante est une enseignante de mathématiques et d’informatique.
La salle n’est pas une classe ordinaire car il n’y a pas de table mais les élèves sont assis au sol sur un grand tapis (lino). Des chaises ont été installées pour nous au fond de la salle.
Nombreuses interactions entre les élèves avant de répondre. Les élèves sont alors invités à débattre et l’enseignante choisit d’envoyer un élève pour donner la réponse. Quand il y a erreur un autre élève est désigné pour proposer une autre réponse. On voit aussi l’utilisation des TIC pour aider à faire des recherches.
La séance se termine par un chant en italien sur le thème des nombres.
10:30. Pause-café (fourni et servi par des parents d’élèves).
11h00. Visite de l’école primaire “S. Antonio “. C’est une petite école. Chaque classe possède un TNI. Nous observons du tracé sur quadrillage. Puis, nous avons pu échanger avec les élèves pour comprendre comment ils procédaient pour faire… Les explications sont plutôt faites en italiens mais faciles à comprendre. Ils sont fiers de nous monter les productions artistiques obtenues.
15h00. Conférence sur “l’enseignement efficace des mathématiques à l’école primaire” : rapports de professeurs d’université et des enseignants expérimentés en mathématiques. Plusieurs pédagogues nous proposent une réflexion sur l’enseignement des mathématiques chez les jeunes enfants. Pour nous enseignants français, pas de grosses découvertes car lors de notre formation initiale et pour ma part d’enseignante spécialisée, ce thème est largement travaillé.
Nous nous retrouvons lors du diner, à 21h00. Je suis très impressionnée par M. Augustino, un chercheur qui manipule les maths comme un magicien. Lors du repas les représentants de chaque pays sont amenés à expliquer le fonctionnement du métier d’enseignant dans les pays respectifs car l’enseignement y est dispensé très différemment.

19 février (jeudi)
08h30. Départ de l’hôtel.
09h00. Visite de l’école primaire “Incoronata” et présentation d’un atelier «géométrie dynamique.”
Une des pédagogues de la veille nous illustre ses propos sur la capacité à travailler la reproduction de formes en reliant des points et la compréhension des différentes possibilités de translations, des rotations,… de différentes formes. Chaque élève à un ordinateur (personnel).
Un TNI est utilisé par un élève qui explique à d’autres ce qu’il doit faire. Ces élèves n’ont pas d’ordinateur personnel.
Nous sommes invités à discuter avec les élèves et très vite l’envie de participer s’est faite sentir. Les supports quadrillés utilisés ne sont pas si évidents. On s’aperçoit qu’il faut un réel entraînement.
11:30. Pause-café (fourni par les parents d’élèves).
12:30. Des élèves de dernière année (âgés de 10 ans) nous présentent un quizz sur les maths et leur ville. Il s’agit un quizz ludique sur la découverte de la ville de Vasto et des notions de mathématiques (historiques, géométriques, chronologies…). Les élèves ont dû travailler par petits groupes sur les différents thèmes avec leur enseignante. Ensuite, avec le professeur d’informatique, ils ont concrétisé ce quizz.
Tous les élèves ont découvert l’ensemble du quizz et donc chaque groupe avait pour défi de trouver les réponses des autres groupes. Un peu bruyant.
L’enseignante était présente et demandait de commenter les réponses. Si la réponse était fausse un buzz retentissait et invitait à chercher une autre réponse.

15:00. Débats sur la Conférence de la veille. A la « Nuova Direzione Didattica »
Choix d’un logo commun du projet. “E.Te.Mat.”
Nous sommes accueillis dans les locaux officiels de la Direction de l’Education Nationale De Vasto.
Dans une grande salle de conférence, nous devons choisir un logo pour notre projet et faire le point. Au préalable nous devions faire remonter nos problématiques et nos attentes. C’est ainsi que nous décidons d’élaborer un questionnaire qui devrait permettre une meilleure analyses des difficultés propre à l’enseignement des mathématiques. Ce questionnaire sera à faire auprès d’enseignants, d’élèves et de leurs parents, tous anonymes, dans nos différentes écoles.
16 :00 ; Discussion sur la programmation et la planification des thèmes de la prochaine réunion en Turquie. Nous validons le calendrier des réunions à venir. On se met d’accord pour récupérer les différents questionnaires. Si possibilité, en faire un tableau synthétique. Nous pourrons proposer des situations innovantes en fonctions du diagnostic. L’objectif est de mettre en avant différentes attitudes et de faire changer l’état d’esprit en vue d’améliorer les productions et l’envie de faire des mathématiques.

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20 février (vendredi)
Retour.

BILAN
Durant toute cette première rencontre, quatre jeunes bachelières en section tourisme nous ont servi d’interprètes.
Cette première rencontre fût riche tant pour les échanges que pour la découverte d’un système scolaire différent du nôtre.
Les effectifs de classe sont peu élevés et les élèves rencontrant des difficultés sont du coup plus facilement aidé par l’enseignant.
Dans le système italien il n’y a pas de note. On cherche plutôt à encourager. Lorsqu’un exercice n’est pas réussi, on propose à l’élève de refaire avec l’aide de l‘enseignant. Il n’y a pas de réel programme mais des niveaux à atteindre à la fin de l’école primaire.
Les enseignants discutent de ce qu’ils font par niveau d’âge mais sont libres pédagogiquement. Il n’y a pas d’inspection des enseignants.
Les écoles sont gérées financièrement par une Directrice de région. C’est elle qui donne les grandes lignes des projets.
D’un point de vue des enseignants, les élèves sont souvent fatigués car ils se couchent tard (le repas du soir est autour de 20h).
Ils constatent un désintérêt pour les activités mathématiques en général.
Ce projet s’inscrit dans une volonté commune de faire changer les données.
Je n’ai pas vu d’élève présentant de grosses difficultés ; Une enseignante m’explique que quand ça arrive, elle demande l’aide d’une autre adulte (profil ATSEM) pour occuper le ou les élèves concernés. Mais elle est consciente qu’elle ne peut pas faire la même chose avec ceux-là.
La responsable du projet Nicoletta Del Re cherche à mobiliser un bon nombre d’enseignants de sa région et européens sur ce sujet en nous invitant à réfléchir sur la proposition de divers projets, sur le thème de « comment donner du plaisir pour faire des mathématiques ».

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